vendredi 12 septembre 2014

GORE - Collectif - Fleuve Noir (4 tomes pour l'instant...)

STRICTEMENT RÉSERVÉE à un public MAJEUR et AVERTI. 


Au milieu des années 80, les Editions FLEUVE NOIR lançaient la désormais célèbre Collection GORE, prolongement sanglant et "mal élevé" de la fameuse Collection ANGOISSE. Pendant cinq ans, d'avril 1985 à juillet 1990 - et au rythme de deux volumes par mois - des dizaines de petits romans vinrent alors se ranger sans pudeur sur les étals de nos supermarchés, dans les rayonnages de nos librairies ou sur les comptoirs de nos kiosques à journaux. Un logo génialement dessiné, des couvertures pleines de sang, de tripes et de femmes légèrement vêtues, pour 118 petits romans "de gare" pleins de chair mise à vif, de litres d'hémoglobine déversés et d'inimaginables souffrances... 118 petits récits (sans compter un volume hors série grand format et un petit livre d'analyse réflexive sur la collection), signés par de grands et plus modestes auteurs de la littérature populaire française ou anglo-saxonne ; 118 petites histoires totalement barrées, brisant joyeusement tous les tabous et toutes les bienséances ; 118 titres qui sont aujourd'hui l'objet d'un véritable culte auprès de ceux qui, dans les années 80, étaient encore adolescents et hantaient les vidéoclubs fleurissant un peu partout, à la recherche du dernier film gore disponible... Car la Collection GORE fait aujourd'hui figure d'équivalent littéraire aux séries B d'horreur qui encombraient alors les magnétoscopes... Témoignage incontournable d'une décennie aujourd'hui bénie, projet encore controversé de nos jours, la Collection GORE reste une expérience éditoriale unique en son genre. Une expérience qui méritait donc bien que l'on s' y arrête enfin.



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L'echo des Suppliciés - Tome 14



Les sphincters déchirés, Bruno poussa un hurlement atroce. Une pointe acérée aurait mis fin prématurément à son supplice mais le pal arrondi pénétrait au ralenti, écartelant les muscles, rompant la chair fragile des muqueuses, comprimant les zones nerveuses et refoulant sans les déchirer les organes vitaux vers l'épiderme où ils formaient des bosses immondes. La douleur devint atroce quand le pal commença à se frayer un passage dans son abdomen. Une femme s'approcha, lui glissa une barrée métal entre les mâchoires et lui brisa les dent une à une, à coups de piolet. Une autre femme venait de planter ses ongles répugnants de crasse dans ses testicules et commençait à arracher lorsque les muscles abdominaux du skieur cédèrent brutalement. Ses pieds touchèrent le sol, le pieu lui traversa la poitrine et ressortit par la bouche, dégoulinant d'humeur pulmonaire et de viscères encore gonflés d'excréments.






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Ce qu'il restait de David Wells gisait dans une mare de sang. Ce tas de viande et de vêtements hachés grossièrement remuait encore faiblement et, au milieu de cette infecte bouillie humaine, on pouvait distinguer un visage où se lisaient une souffrance indicible, de la terreur et de la folie... Un clou était enfoncé dans l'oeil droit et du sang mêlé à une matière blanchâtre et visqueuse jaillissait de l'orbite.
Lester envoya d'un coup de pied le bras désarticulé de David rejoindre les débris du tonneau qui baignaient dans la chair, les viscères et le sang et, se tournant vers la foule, il s'écria joyeusement : 
Je veux bien être pendu si c'est pas le meilleur Centenaire qu'on ait jamais vu !






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D'un geste sec, imprévisible, la morte tendit le bras, agrippa l’homme aux parties et le tira littéralement jusqu’à elle. Avec une force insensée, elle se mit à le secouer, le fit tomber et le chevaucha. Puis sa main saisit un objet brillant. Le scalpel s’abattit sur l'épaule de l’homme vaincu. À nouveau, elle lui saisit l'entrejambe et avec une fureur implacable se mit à le lacérer. Le sang jaillit. Avec un bruit de caoutchouc, qu'on décolle, quelque chose céda. La femme se redressa alors, émettant un grognement rauque. Agenouillée sur le corps, elle se barbouilla le visage et la poitrine du morceau sanguinolent et poilu qu’elle tenait comme un trophée. Puis elle se mit à le manger.




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Ils arrivent. 
Des cadavres décomposés s'extirpent de leur tombe et hurlent leur rage dans la nuit. 
Ils sont en chasse, plus nombreux et plus forts d'heure en heure, poussés par un obsédant besoin de tuer, et de dévorer la chair de leurs proies humaines. 
Et rien ne pourra les arrêter...

D'après le scénario de John Russo et George Romero. Postface de George Romero.




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